Chambre Nymphale

Publié le par Maude Elyther

Solitude (détail), une de mes acryliques sur papier

Solitude (détail), une de mes acryliques sur papier

Synopsis

Chambre nymphale narre l'histoire d'Otto, jeune homme qui lutte contre ses démons intérieurs, contre ce monstre en lui qui le dévore. Contre cette passion qui l'anime, qui le hante et le porte à la limite de la folie. Ce roman traite de la recherche d'équilibre, entre les instincts archaïques, et la réalité sans magie (le monde des Non-Voyants). Teinté de délires schizoïdes et d'angoisses, voilà un imaginaire onirico-fantastique qui flirte mélancoliquement avec la folie et qui convoque l'horreur…

À noter que ce roman a été publié en maison d'édition jusque début février 2020, soit pendant environ un an. J'ai en effet récupéré mes droits d'auteur sur ce texte. Toutefois, il me reste quelques exemplaires papier : n'hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressé.e.s.

Je suis laid. Erreur de la Nature, je rampe comme la vermine. Blessé, mélancolique et malheureux, je suis l’animal privé de la nuit. Par la fenêtre, la beauté de cette dernière me fend le cœur.

Maude Elyther, Chambre Nymphale

La Nuit s’étiole, mon être renaît. Je ferme les yeux et rêve au loin, m’évadant. Je convoque la glacialité du crépuscule, l’éclat des étoiles et de leur reine, le mystérieux manteau vaporeux de brume, les silhouettes torturées des arbres d’encre. La glace craque sous mes pas. Les miroirs ont gelé, leurs reflets dérangeants lèvent le voile sur un décor inquiétant au sein duquel errent des créatures anthropomorphes dansant dans la grisaille. Naît le monde onirique et fantastique d’un éternel sommeil.

La Fleur pleure sous la froide beauté de la lune, ses larmes scintillent, éclats de diamants dans les ténèbres. Contrebasse de minuit, empare-toi de moi. Creuse l’abîme mélancolique de mon âme pour qu’Hiver m’emplisse de son essence des encres de nuit. Ma machinerie se met à bouillonner. Mon corps frissonne de chaleur. Des voix murmurent dans la nuit de mes pensées. Mes viscères ophidiens se réjouissent du feu que m’apporte la nébuleuse saison. Je retrouve la quiétude, l’apaisement.

Maude Elyther, Chambre Nymphale

Nous désinfectâmes mutuellement nos blessures d’autodestruction, les plaies de notre mal-être face à la solitude, comme deux enfants blessés par le jeu du monde dans lequel ils n’avaient pas leur place s’ils étaient séparés.

Maude Elyther, Chambre Nymphale

(…) mon bourreau n’en a pas fini avec moi. J’ai eu beau surmonter le complexe de mon corps, mon merveilleux cauchemar ambulant s’est extrait de la tombe pour me susurrer d’insanes beautés macabres, me poursuivant encore.

Maude Elyther, Chambre Nymphale

Publié dans mes écrits

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