Floriane Impala, La Brigade du Surnaturel - tome 2 : Le Jardin des Hespérides, Éditions ActuSF, label Naos, 21 juin 2023

illustration : Zariel

4^ème de couverture

Claire et Keziah sont de retour !

Mais si le duo fête ses retrouvailles, ce n’est pas entre des draps blancs, mais au beau milieu d’un bain de sang…

Les sept plaies de l’Enfer se déchaînent sur le monde depuis que la clé du Jardin des Hespérides a disparu et que l’équilibre est rompu.

Car, alors que se pressent sur la Terre et le Ciel grenouilles et pluies de sang, Satan vient de jouer un magistral coup de poker : en direct, il fait le plus gros des coming-out jamais télévisés, celui de l’existence des Surnaturels !

Désormais, l’Humanité découvre qu’elle n’est pas seule, et que la fin des temps est une course contre la montre que seul un duo de choc peut éviter en retrouvant une petite clé volée… Mais par qui ? Et surtout, pourquoi ?

Claire et Keziah, réunis pour l’occasion au sein du tout nouveau « Programme Interespèces », sont les deux limiers chargés de faire le ménage et de ramener l’ordre et la clé… À moins que leur duo passionnel et électrique ne crée plus de chaos que l’Enfer lui-même n’aurait engendré… !

Une fin du monde programmée, une quête désespérée, un méchant vicieux, un duo de choc et une enquête qui remonte le temps aussi vite que se déchaînent les passions, voilà le cocktail explosif que propulse avec malice Floriane Impala dans ce nouvel opus.

Croisez American Gods et l’Apocalypse, passez tout ça à la bombe fluo de la romance et de l’urban fantasy, et vous obtenez le tome 2 de La Brigade du Surnaturel ! Passionné, vilain, haletant !

La Brigade du surnaturel, tome 2

Mais si le duo fête ses retrouvailles, ce n'est pas entre des draps blancs, mais au beau milieu d'un bain de sang... Les sept plaies de l'Enfer se déchaînent sur le monde depuis que la clé du J...

https://www.editions-actusf.fr/a/floriane-impala/la-brigade-du-surnaturel-tome-2

Avant-propos

Je remercie Jérôme Vincent et les Éditions ActuSF pour l’envoi de ce service presse !

Le 1^er opus de La Brigade du Surnaturel est paru il y a deux ans (à un mois près), sa suite a débarqué en librairie avec le fracas non pas d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais d’un minotaure dans un salon de thé ! (pour celleux qui l'ont lu : vous visualisez Benoît au Jardin de Mademoiselle, n'est-ce pas ?)

Souvenez-dans, dans Limbus patrum*, nous faisions la connaissance de Claire Defontaine, inspecteur à la BMS. Là, son monde volait en éclat, par un traumatisme lors d’une mission, mais aussi, et surtout, par sa rencontre avec Satan Vaderet, et celle d'un certain incube baraqué comme un viking répondant au nom de Keziah. Entre les Mondes Miroirs et moultes rencontres avec des Surnaturels et des déités, le duo improbable a cassé la baraque pour mener à bien son enquête quant à l’origine de la pandémie magique qui, après les êtres humains, touchait les Surnat’.

Ici, plusieurs mois sans s’être vus, Claire et Keziah sont de nouveau amenés à travailler ensemble. Il en va de la survie du monde, car la fin des temps est enclenchée…

* À propos du tome 1, Limbus patrum, retrouvez ma chronique et l'interview de l'autrice :)

Mots clefs

Urban fantasy – young adult – flic – enquête – polar – binôme – mythes – Enfer – magie – créatures surnaturelles – Apocalypse – fin des temps – voyage temporel – pandémie magique – dieux et déesses – cosmogonies – romance slow to burn – érotisme – incube – pacte – Âme – humour – girly – féministe – punchy – communauté surnaturelle – mondes parallèles – drames personnels – rock’n’roll

Mon retour

Qu’est-ce que j’ai encore fait aux dieux ?

6 mois après la fin de sa mission avec Keziah, la vie de Claire Defontaine est loin d’être pansée et remise sur pieds. Entre s’accoquiner avec son ex, la médiocrité de ses nouveaux coéquipiers (qui ne font vraiment pas long feu auprès d’elle), notre inspecteur à la tête brûlée est plus que jamais accro à l’adrénaline et à son flingue. Alors, en plus de ce mélange pour le moins explosif, comment sa santé mentale va supporter de travailler de nouveau pour Satan Vaderet ? Sa chère Némésis a en effet décidé de faire un coming-out pour le moins inattendu à l’ensemble du monde : Lulu a révélé l’existence des Surnaturels.

Depuis, la BMS doit gérer de nombreux débordements, et Claire ne fait pas forcément bonne presse aux siens, elle et la dentelle, ça fait trois. Mais le pompon, c’est lorsque Marc et Lulu lui annoncent qu’elle a été sélectionnée pour faire partie du prototype du premier duo du programme interespèces. Okay, il en va de la survie des mondes, mais quand même, il s’agit d’un énième coup de Vaderet, et pourquoi, au grand pourquoi, doit-elle faire équipe, encore, avec Keziah ?! Marc a beau lui certifier qu’elle a le cul bordé de nouilles, Claire se sent la plus malchanceuse des mondes.

La fin du monde

Personne ne peut le louper, de véritables plaies s’abattent sur le monde, oui, comme les plaies de l’Égypte : pluie de sang, invasion massive de grenouilles, poux… Le lancement du programme interespèces tombe décidément à pic pour envoyer enquêter Claire et Keziah, n’est-ce pas, Lulu ? Ces fléaux n’ont certes rien à voir avec le réchauffement climatique, il n’empêche qu’aucun doute n’est permis : l’Apocalypse approche. En effet, le Conseil Céleste a besoin de la clé du Jardin des Hespérides pour stopper ce phénomène qui se produit tous les milles ans, lors de l’Éclipse d’Opale. Sauf que la clef a disparu. Vaderet missionne l’inspecteur et l’incube pour aller récupérer l’une des autres clefs.

Les filles et fils de Lilith sont intenables depuis que celle-ci est partie on-ne-sait-où en vacances, suite aux événements du tome précédent. Ce qui donne lieu à la frénésie de vampires, pour ne mentionner qu’eux, qui violent et tuent impunément. Noircissant davantage le tableau, il semblerait que l’accumulation des plaies favorisent la prolifération d’horribles Surnaturels, comme les div (imaginez les wendigos dans Supernatural, mais en bien plus carnassiers). C’est de cette facette des Surnat’ que Claire veut plus que jamais protéger sa famille : sa mère, ses sœurs, son frère, sa nièce et Cornichon, l’adorable baku, chimère amatrice de cornichons. En même temps que tout son être se hérisse, elle sait qu’elle n’a pas le choix. Et le temps presse.

Un autre Paris

Claire et Keziah doivent donc se rendre à Paris pour retrouver l’une des clefs du Jardin des Hespérides. Tout va bien jusque-là, ce sont les détails qui manquent. Car cet incorrigible Lulu prend plus qu’un malin plaisir à être très avare de précisions en ce qui concerne la mission. Prenant l’urgence par les cornes, il fait expédier notre duo, déguisé et pourvu d’un collier, d’une lettre et d’un bout de ficelle rouge au poignet en tout et pour tout, via l’objectif d’un appareil photo plus que vintage… et le photographe n’est autre qu’un certain Chronos.

Ah et, nos deux coéquipiers n’ont que quelques jours devant eux pour trouver la clef et revenir à la BMS. Évidemment. Il en dépend du monde, alors le timing ne peut être laxiste.

Le Paris dans lequel ils se retrouvent est… différent de celui qu’ils connaissent. Le style vestimentaire, le droit de fumer en intérieur, les rues pavées, les tacos rutilants… Mais alors que Keziah se rue sur une danseuse en l’appelant par le nom d’une personne décédée, Claire n’ose comprendre. Et pourtant, tout est là. Pragmatique et devant voir pour croire, il faudra que ses yeux tombent sur la date du journal du jour pour réaliser. Chronos les a envoyés dans le passé. Pourquoi la clef est-elle dans le passé, comment la trouver et à quoi ressemble-t-elle ? Il est encore trop tôt pour avoir les réponses, car les voilà pris dans les mailles d’une intimidation armée.

En plus de la survie, ce qui trotte dans l’esprit de Claire, c’est : comment mener à bien leur mission sans interférer l’espace-temps ?

Dans les couloirs du temps

Chantage ou non, Claire est bien décidée à enquêter dans ce Paris d’une autre époque pour délivrer une jeune fille des griffes d’un dieu hindou proxénète, et voleur de corps. Elle croyait connaître des femmes qui illustrent d’elles-seules le féminisme, mais ici, elle interagit avec des héroïnes du quotidien, des femmes aux ressources insoupçonnées qui se cachent de leur tortionnaire se nourrissant des âmes via le viol et la jouissance dominatrice et annihilatrice. De quoi faire de l’ombre à Satan Vaderet. Face à ce monstre, dieu du sexe, l’instinct et la raison de l’inspecteur sont au supplice. Alors que ce n’est pas, mais alors absolument pas, le moment d’y songer, ses émotions envers Keziah changent. En effet, elle le déteste, elle ne lui fait pas confiance, pourtant ne le comprend-elle pas mieux qu’avant ?

Claire compartimente, car sa vie est une succession de traumas, d’émotions parasites trop fortes, tandis qu’elle doit avoir les idées claires (jeu de mots involontaire), faire son job, être un bouclier face au chaos. À travers sa haine de Keziah, c’est sa haine à l’encontre des Surnat’ en général qui se manifeste, en même temps elle connaît déjà trop bien Lulu, et zigouille des vampires affamés et assassins et autres Surnat’ dévoreurs et carnassiers, et puis, en plus, il faut dire que les dieux ou demi-dieux ont le don de lui hérisser la crinière avec leur air hautain. Quoi qu’il en soit, humains ou Surnat’, elle ne comprendra jamais ceux qui jouissent de dominer, de détruire (est-ce le simple fait qu'ils aient été bercés trop près du mur ?). Éprise de justice, elle n’a peur de ne pas se laisser faire, que ce soit face à Satan, malgré la peur qu’il insinue en elle, ni à ce dieu hindou voleur de corps proxénète. Mais est-elle réellement a l’abri de ces deux-là, même dans le passé ?

Qu’est-ce qu’elle a de si spécial, mon âme ?

Comme dans le premier tome, quelques chapitres sont narrés selon Keziah, ce qui nous permet, en parallèle des pans rapportés selon Claire, d’en apprendre davantage sur l’incube. Sa lassitude et sa colère d’être uniquement réduit à sa condition de démon du sexe, sa part humaine, mais aussi l’importance de sa relation avec Lucie. Outre la punition de Lilith à son encontre, il semblerait que notre incube souffre d’une autre vulnérabilité, une réponse psychosomatique à son essence démoniaque ?

De son côté, Claire va enfin comprendre en quoi elle est spéciale, la raison pour laquelle Satan et d’autres convoitent à ce point son âme. J’ai bien l’impression que cela sera constructif pour son évolution, car énormément d’enjeux et de réactions et décisions de sa part sont inextricablement liés au fait de protéger son âme des griffes du camp de Lulu, même si le Bien et le Mal sont les ingrédients d’une même soupe, et qu’ensemble ils maintiennent l’équilibre.

En bref

Après la pandémie magique, Floriane Impala nous propulse à la fin du monde ! Alors que Satan Vaderet a révélé au monde l’existence des Surnaturels, il met déjà sur pied le programme interespèces à la BMS. Face à l’approche de l’Apocalypse, il reforme le duo explosif Claire/Keziah et les envoie dans un Paris du passé pour trouver l’une des clefs du Jardin des Hespérides pour mettre fin au cataclysme.

Sur place, Claire est confrontée à d’autres Surnat’, dont des dieux hindous, des représentants de la mythologie grecque… mais aussi à des féministes avant-garde qui se protègent d’un monstrueux proxénète, un dieu voleur de corps que Claire a la bonne idée de menacer.

Entre sauver le monde à leur présent, et sauver les filles du dieu hindou dans le passé, Claire et Keziah ne sont pas au bout de leurs peines ! Face à des personnes de son passé, l’on en apprend plus sur l’incube, tandis que de son côté, Claire comprend en quoi elle est si spéciale, « bouton d’or » convoité par beaucoup, à commencer par Lulu. Mais, et si ce dernier n’était pas le plus vilain des méchants… ?

Floriane Impala poursuit sa lancée explosive, riche en rebondissements et péripéties, fouillant plus loin la psychologie de ses personnages, dessinant alliés comme antagonistes qui vont vous faire hurler de frustration et de dégoût.

Et cette fin, on en parle, hein ? DIA-BO-LI-QUE !

La Brigade du Surnaturel, c’est la rencontre explosive entre les séries Lucifer et Supernatural (Satan Vaderet, on le déteste en même temps qu’on l’adore en tant qu’antagoniste, comme Crowley).