Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Publié le par Maude Elyther

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

 4ème de couverture

Quand ils ont mis à jour les tumulus gaulois, figés par des siècles de déliquescence, j'avais aidé. J'ai commis près d'ici mon ultime profanation. J'espérais qu'il y en aurait d'autres. La pioche et moi, nous avions creusé. Avec avidité, nous avions exposé les débris des morts, fouillé la terre comme on fouille une amante. À grands coups, lorsqu'il n'y avait plus rien à blesser, mais délicatement, surtout. Par effleurements spasmodiques. Je m'étais rendu complice des ouvrages, comme je l'avais toujours fait, sans savoir que ce serait la dernière fois.

Il emprunte la glaise des sous-­bois et la fange des tourbières. À l’heure qu’il est, on est probablement à ses trousses. Sa course vient parfois frôler la balafre humaine : les villages endormis, l'asphalte visqueux des routes. Le cabot l'escorte. La pioche meurtrit son épaule. Comme il n'a aucun autre compagnon, c'est à eux qu'il murmure le Plateau, les hommes qui traquent et qui déchirent, les trajectoires perdues et les mémoires effacées. Quelque part à l'issue du chemin, il y a le Lac. Le Lac et le vacarme du Mur. Qui attend.
Patrick K. Dewdney est né en Angleterre en 1984 et vit en France depuis l'âge de 7 ans. Il a publié les romans Neva, chez les Contrebandiers, Mauvaise Graisse, chez Geste éditions, ainsi qu'un recueil de poésies, Perséphone Lunaire.
 

Avant-propos

J'ai découvert bien plus tôt dans l'année Patrick K. Dewdney, via la page des Imaginales 2018 qui le présentait par le biais de son roman L'Enfant de Poussière (premier tome d'une saga de fantasy) au Diable Vauvert. Très intriguée par le titre et la couverture (je ne résiste pas aux arbres), j'ai regardé de plus près sa biographie, et j'ai vu qu'il avait déjà publié plusieurs romans, dont un de poésie. J'ai rapidement jeté mon dévolu sur Crocs et Écumes, que l'auteur m'avait présentés comme littérature expérimentale, ce qui ne pouvait que me plaire.

J'ai lu Crocs en mai, juste avant le salon les Imaginales (ce fût l'occasion d'un road trip haut en couleur, où j'ai d'ailleurs eu le plaisir de rencontrer Patrick K. Dewdney). Cela fait donc un moment maintenant, mais je tenais à lui consacrer un article.

Si j'ai tardé c'est parce qu'en partie j'avais déjà plusieurs projets en route (des chroniques en retard, des lectures, de l'écriture...), et aussi parce que Crocs sort des sentiers battus, aussi je savais que ma chronique ne ressemblerait pas à celles que je fais habituellement ; je voulais prendre le temps pour restituer mon retour. Je vais essayer de rendre honneur à ce roman qui m'a particulièrement touchée.

En tout cas, Patrick K. Dewdney est incontestablement un auteur que je vais suivre de près !

Mots clefs

dévoration - nature - condition humaine - poésie - écrire la nature - nature writing - animalité - renoncement - chute d'un monde - littérature expérimentale - expérience littéraire - éphémérité - identité

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Écrire la nature

Crocs a été publié dans la collection Territori, autrement dit, il s'inscrit dans un courant nature writing à la française. Pour autant, Patrick K. Dewdney ne se cantonne pas à un simple genre, ses écrits sont bien plus que cela. Une mystification certaine de la nature prend vie sous sa plume poétique, le tout au service d'un discours noir, celui du renoncement. Dans notre société cannibale, comment faire la paix avec le monde ? Voilà comment l'on pourrait parler de son roman.

Écrit sous forme d'un perpétuel monologue intérieur, Crocs est truffé de métaphores, si bien que deux lectures sont possibles. Pour ma part il m'est d'emblé apparu sous un visage fantastique, notamment par le regard du narrateur qui englobe la nature, son environnement immédiat. Alors qu'il fuit à travers elle, elle déploie des bienfaits (de la nourriture, un abri pour dormir) ou des méfaits (la chaleur, la pluie, l'hinospitalité), se montre sensible ou non à sa condition ; pourtant si elle se montre par moment cruelle, elle dévoile également des failles (la déforestation, les routes de bitume qui apparaissent telles des plaies). Patrick K. Dewdney parle de la nature comme de celle des contes de fée : l'on perçoit bien quelques fées, l'on devine les ogres dissimulés en granit, d'esprits divers comme de dragon qui enflamme, et tout cela sous la marque de la destruction, de la disparition, des illusions aussi. Ce roman noir traduit le sang et la faim, la rage, car la nature recouvre ici son caractère archaïque, en écho à celui de l'être humain.

Je ne suis qu’un conglomérat de matière. Un tas d’atomes à qui l’on a appris à gesticuler en direction d’un univers sourd et aveugle. Un amalgame de viande qui n’est là que pour un temps, une chose avortée qui parvient à peine à se souvenir des rêves qu’il aurait voulu devenir.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

L'histoire d'une fuite

Crocs raconte la marche d'un homme à travers cette nature tantôt accueillante, tantôt cruelle, tantôt ravagée. De ce personnage, l'on ne sait pas grand chose : la quarantaine, il est accompagné du cabot-volute et d'une pioche, et ils fuient. Que fuient-ils ? Où vont-ils ? Ce ne sont pas les questions à se poser avec ce roman. Au fil de la narration, l'auteur distille des souvenirs du passé, et le cheminement, intérieur autant que dans l'espace physique, du narrateur prend de plus en plus consistance. Ces parts du passé évoquées apportent un questionnement sociétal, politique même, écologique aussi, ajoutant les concepts de liberté et de cause à défendre. Cet ensemble touche à une forme de névrose, aux angoisses surtout face à la société qui dicte beaucoup (le conformisme), à notre identité qu'il faut baîllonner sous le jeu des masques.

Ce roman est à la fois criant de vérité que dur par cet aspect, puisqu'il met à jour les illusions dont nous emplissons notre existence. Et dans ce tourbillon, qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le mal ? Les antagonistes "civilisé" et "sauvage" émergent de ce carcan, ils se retrouvent dans le clair-obscur, les constrastes, l'obscurité surnaturelle de la nature. Les désillusions du narrateur font mal, elles déchiquettent les rêves, lacèrent la chair ; l'âme et la viande sont à vif. Ce n'est pas une cruauté gratuite : elle accule, elle bouscule, elle met au pied du mur, l'homme devenant une proie sous le joug de la crue réalité. Pour autant la fuite ici ne mènera qu'à une issue funeste.

Des bruissements. La forêt tangue tout autour, comme pour étouffer le cercle de lumière. Le manichéisme des choses sauvages. Sans compromis, sans subtilités, tout en actes, brutes et binaires. Quelque part, un renard glapit son mécontentement. Ils ne veulent pas voir que ce feu est le moindre mal. Ils ne veulent pas savoir de quel côté je suis. Ils ne veulent pas endurer mes blasphèmes de primate, même un peu, même si ça ne durera plus très longtemps.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

L'histoire du renoncement

À travers le discours du narrateur, on discerne très vite le caractère tragique de Crocs. Cependant, l'homme ne court pas exactement à sa perte : la notion de rédemption, par le biais de l'acte à visée posthume, trace sa voie, même si pour cela elle doit par moment traverser les tracés carnassiers du bitume, pousser le narrateur dans ses retranchements et sa résilience ultimes (éreinté, affamé, désillusionné). Pour le renoncement, il puise tout de lui, son énergie, sa psyché, s'asséchant de ce venin qu'il s'est lui-même inoculé. Confronté à la faim, au froid, à la fatigue de plus en plus insurmontable, à sa condition physique devenant fardeau, il décide de sa fin.

Crocs évoque par ce renoncement, cet acte kamikaze, celui de l'appartenance humaine, de l'identité aussi. Le narrateur redevient animal, et de plus en plus s'efface son identité : il se fond dans la nature, car la disparition est la conclusion de toute vie. Ses pensées sur l'éphémérité côtoient les Anciens, à présent enterrés sous ses pieds, aux guerres qu'ils ont menées, à leurs rêves et conversations sous les étoiles face au feu. Et cela ne renforce que cette obsession : tout est voué à disparaître, à se dissoudre ; à être dispersé, remplacé. Comme écho vertigineux à cette dissolution funèbre : le vide, le cosmos.

"Bientôt", je me dis, poiur penser à autre chose. Pour empêcher que tout remonte en coulures amères. "Bientôt, les cerfs brameront". Pour l'instant, les lacs de brume vont et viennent patiemment, et la nuit espère leurs chants. Jadis, les hommes guettaient aussi, peints et tremblants. Sycophantes druidiques courrant à l'appel de leur dieu cornu. Cernunnos, disaient les Lémovices. La puissant, le père. Celui qui frappe de front, comme si le combt pour la vie pouvait admettre des règles.
Face à moi, le cabot mime le repos, enroulé à la jonction des ombres. Je me demande s'il sait, lui, quelle rouille gaulloise repose sous mes pieds. Combien de squelettes et de rêves. Combien de pensées étrangères et insaisissables gisent là, en dessous. Quels fantômes hantent ces bois, et leurs andouillers furibonds, à la recherche d'une bataille qu'ils n'ont jamais su livrer. En quel endroit repose un peuple dont la mémoire est passée, dont il ne subsite qu'un nom et quelques éclats de matière. Et pourquoi ce chemin-là doit-il être pris par tous, et quel est cet univers glacé dont les révolutions nous désintègrent. Des vies, des existences, des êtres. Effacés, les uns après les autres.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

La chute d'un monde

Lorsque la vie s'écroule, c'est la réalité même qui tangue, qui se fissure, s'effrite. En ce sens, le narrateur arrache le voile, cherche un semblant d'équilibre au bord du gouffre, celui du néant. De la folie. Ce à quoi fait écho le cabot, qui « oscille sans cesse sur les rebords remuants de la réalité ». Le cabot-volute, cette boule d'émotions brutes qui nargue, encourage, ignore l'homme à la pioche. Il offre une dynamique au récit. Étant entre autre le destinataire des (rares) paroles orales du narrateur, il dispense un grain de folie, un fragment cosmique. Réel compagnon de voyage ou extrapolation de la part primitive, de la part du monstre, de l'homme, cela est selon la sensibilité du lecteur. Pour moi il a été le second.

Alors que le narrateur avance, le mondes des Anciens est tombé depuis longtemps, le sien s'est effondré depuis il ne sait plus combien de temps, et à ses yeux, celui pour lequel il s'est battu, pour demain, a peu de chance d'exister, c'est plutôt comme s'il était mort dans l'oeuf. Autour de lui, la nature, et par extension le monde, est à feu et à sang, prisonnier du cercle vicieux de conflits (sous l'égide du contrôle, de l'égocentrisme dominateur) perpétuels, comme victime de sorts anciens, de démiurges enfouis tout droits échappés d'un rêve païen.

Enfoui sous la biosphère sociétale, dans l'inconscient collectif des masses égoïstes, il résiderait cet instinct de mort, ultime précaution naturelle qui s'active aujourd'hui, enfin. Qui prend forme dans la bouche d'hommes qui veulent se persuader qu'on peut pisser à dix dans une bouteille sans que ça ne finisse par se remplir. Les mêmes qui essayaient de nous faire croire, il n'y a pas si longtemps, qu'on peut se brûler les poumons vingt fois par jour, et que ça ne finira pas par nous tuer. Flirter avec la fin – si on est honnête –, flirter avec la fin, ce n'est pas platonique. Ça part d'une envie de baiser. De s'y fourrer entier, dans la géhenne et dans l'apocalypse. Puisque sans ça, on est tous certains que rien ne pourra jamais changer, vu qu'en l'état, on est trop têtus pour s'accorder sur l'essentiel.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Autophagie et cannibalisme

La dureté et la violence, physiques, psychologiques, qu'endure le narrateur sont exploitées à travers la nature, refuge ou prison. Le sang est évoqué, les routes de bitume carnassier, des filets d'eau sous les mots de saignées aqueuses, le rouge du fer. Le corps et les blessures trouvent résonance au travers des paysages traversés. Derrière cela, émerge l'autophagie. Car l'homme à la pioche se nourrit de lui-même pour poursuivre sa marche : la faim le grignote de l'intérieur, il pompe de plus en plus une énergie balbutiante, même ses pensées par moment s'étiolent.

En parallèle à cela, nous entrapercevons des passages de sa vie d'avant. Cette vie marginale à désirer construire un monde pour demain. Cette vie où il a fermé un temps les yeux face à la désillusion. Dans tous les cas, il décrit la lente dévoration de soi, de son identité, par la société cannibale. Celle-là qui proclame le travail, la famille à fonder, pour encenser la normalité.

Pour l'un comme pour l'autre, le narrateur ne s'appartient plus ; à petit feu il se consomme de l'intérieur. Il a renoncé à la vie, pour une survie provisoire avant sa dissolution totale. La faim et la rage le tenaillent, combustibles d'un brasier intérieur rouge. Il parle d'ailleurs du feu comme d'un fauve mangeur d'âmemétaphore qui siet à merveille. Le cabot représente également cette image puisqu'il tremble comme un volcan et connaît intimement la famine.

Des épines sur ma route, toujours, qui attendent, en barrage ou en embuscade. Les soldats hérissés de la forêt, à la fois dérisoires et terriblement efficaces. Ils veulent m'avoir à l'usure, me briser, d'entailles et d'estocs minuscules. De détours forcés. Pourtant, je me dérobe et je dévore leurs fruits.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

(petit souvenir de mon road trip en Bretagne de septembre)

(petit souvenir de mon road trip en Bretagne de septembre)

Une lugubre féerie

Ayant renoué avec une connaissance intuitive de la nature, l'homme à la pioche perçoit ses humeurs, son tempérament. Il sent la pluie arriver, repère les plantes comestibles, trouve au mieux des abris pour pouvoir se reposer. Il décrit les paysages non vierges, ceux dénaturés, défigurés, par les machines humaines.

Il parle aussi de spectres, de blancheur fantomatique et autres fantômes éthérés en guise d'esprits de la nuit, de nuit à merveilles ou encore à fées. Malgré tout, l'homme titube dans une lugubre féerie : l'étrange et l'obscurité surnaturelle exacerbe son malaise et ses angoisses. Il trouve ses quelques rêveries sirupeuses, tandis qu'il s'abandonne tout entier au renoncement et à la chute du monde pour faire de sa fin son ultime acte de révolte.

La forêt monte et descend, alterne ancien et nouveau en couches successives. Il y a des zones intermédiaires qui ressemblent à de traînantes batailles. Je traverse une pinède vaincue dont la lugubre féerie me saisit. Oubliée par les hommes depuis à peine dix ans, le Plateau l'a ensevelie sous sa mousse. Elle recouvre tout, désormais, intégralement, jusqu'en haut des troncs. Ici, le départage fratricide n'a pas eu le temps de se faire. Il n'y a ni nains dévorés, ni géants dévoreurs, seulement des centaines et des centaines de potentiels, figés, que seuil de l'adolescence. Frêles. Morts. Étranglés. La mousse vengeresse s'agrippe encore, jusqu'aux extrémités des branches basses d'où elle pend mollement en voiles épointées. Des fanions flottants qui vantent encore une pâle victoire.
Un bois de fantômes que le Plateau digère.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Pour conclure

Crocs, roman fort qui se montre exigent envers ses lecteurs, s'inscrit bel et bien dans une expérience littéraire unique, une littérature expérimentale.

Patrick K. Dewdney nous livre un récit très noir, qui ne fait pas que résonner en nous : il laisse sa marque sous la peau, sous la boîte crânienne. Il s'agit d'une lecture marquante qui bouscule avec des notions et ses métaphores touchant à l'identité individuelle, au quotidien lobotomisant, à la réalité défaite de ses illusions rassurantes.

L'éphémérité est au cœur de Crocs : car tout est voué à la disparition, à la terre et au néant. De même que la notion de dévoration est prégnante, à travers l'autophagie et le cannibalisme, et distille un discours engagé porté sur l'identité humaine.

La rédemption, c'est une chose terrible et hoquetante, c'est la dette finale qu'on doit régler au monde, pour compenser tout ce qu'on lui a pris. Ça se dérouble à l'instant ultime, quand les spasmes et l'agonie synchronisent enfin avec la procession meurtrière des existences dévorées, le génocide hurlant qu'il aura fallu pour alimenter toutes ces années de vie volée. Ce n'est pas censé être apaisé, Lémovices, sinon ça n'aurait aucun sens. Mais comprends, aussi, à quel endroit il vous fut facile d'aspirer à ce qu'un autre s'en charge à votre place.

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Un roman à résonance familière

Crocs représente une lecture ayant eu un fort impact sur moi. J'ai également trouvé grandiose l'écriture de Patrick K. Dewdney : poétique et incisive, ciselée et maîtrisée. Il déploie une richesse d'images et de métaphores au sens profond.

Ce roman m'a touchée d'un autre point de vue car il aborde quelques similitudes avec mon roman Encres de Nuit. Si j'ai retrouvé quelque chose de familier dans certaines tournures de phrase, certains thèmes propres à la psyché de mon personnage narrateur font échos à ceux de l'homme à la pioche, bien que je les ai abordés sous un versant introspectif et fantasmagorique. D'ailleurs Encres de Nuit se veut aussi une expérience littéraire car il s'agit d'un roman expérimental.

photo de Maryan Harrington, pour les Editions Au Diable Vauvert - aux Imaginales 2018photo de Maryan Harrington, pour les Editions Au Diable Vauvert - aux Imaginales 2018

photo de Maryan Harrington, pour les Editions Au Diable Vauvert - aux Imaginales 2018

Pour terminer, voici différents univers pour faire des parallèles à Crocs :

– une œuvre Land Art de Richard Long qui parle de la trajectoire éphémère [les artistes Land Art interviennent sur la nature, les paysages, ils questionnent l'éphémérité autant que la trace qui peut perdurer tout en se modifiant selon les aléas du temps]

– le films Into the wild, où le personnage principal renonce à l'existence matérielle pour retourner à l'état naturé. Il a été influencé par le roman de Henry David Thoreau : Walden, ou la vie dans les bois (que je n'ai pas encore lu)

– un titre du groupe Triste Sire dont le discours offre un parallèle musical sur quelques thèmes du roman

Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015Crocs, Patrick K. Dewdney, La Manufacture de Livres, Ecorce Editions, Collection Territori, 2015

Retrouvez également ma chronique à propos de L'Enfant de Poussière, premier tome de la saga de fantasy humaniste de Patrick K. Dewdney :

Publié dans chronique personnelle

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