Aurélie Gerlach, Paris Z Week, Éditions Gulf Stream, Collection Spooky, 7 octobre 2021
4ème de couverture
Le journal du soir – Flash info
« Surréaliste, atroce, apocalyptique… Le lancement de la crème de beauté Selenium continue de faire parler de lui.
L’actrice et influenceuse Neomi Swan, égérie de la marque, en a documenté l’horreur absolue sur Instagram.
Les images montrent les invités pris de pulsions sanguinaires, menant des attaques d’une violence inouïe.
On y distingue du sang, et des morceaux de chair humaine jonchent le sol. Une scène digne d’un film de zombies !
Le gouvernement a placé la zone en quarantaine, exhortant même à utiliser la violence si la confrontation avec un infecté est inévitable. Impossible d’en savoir davantage !
Combien de morts ? Que deviennent les personnes barricadées dans la zone ?
Les fans de l’actrice réclament déjà un rapatriement… »
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Paris Z Week - Collection SPOOKY - Gulf Stream Éditeur
Paris Z Week - ROMAN JEUNESSE - dès 13 ans ** d'Aurélie GERLACH - Gulf Stream Éditeur - Collection SPOOKY - 16€.
Avant-propos
Tout d’abord, je remercie Julie Vigneau et les Éditions Gulf Stream pour l’envoi de ce service presse. Paris Z Week inaugure d’ailleurs leur sympathique nouvelle collection, SPOOKY, dédiée aux romans d’horreur dès 13 ans. Génial, non ? Le détail en plus ? les spooky tensiomètres situés en 4ème de couverture, qui permettent d’en jauger le degré d’épouvante 😉 Bref, les titres de cette collection trouveront sans problème leur place de prédilection dans les piles à lire d’automne, mais ils resteront parfaits pour frissonner à n'importe quel moment de l'année… !
Mots clefs
Roman jeunesse – épouvante – horreur – zombie – consumérisme – mode – réseaux sociaux – Paris – humour – épidémie – fantastique – sordide – apocalyptique – quarantaine – classes sociales – cosmétique – écologie – droits des animaux
Mon retour
Loin d'une nouvelle version de vampire ou de loup gourou (dont on ne se lasse pourtant pas), Aurélie Gerlach nous présente ici un récit sur la figure du zombie. Lors d'une présentation dans un luxueux centre commercial de Paris de la nouveauté cosmétique de la marque Selenium, tout dérape. Invités en présentation comme spectateurs se trouvent contaminés les uns après les autres, par le biais d'une personne infectée. C'est l'affolement, le sang gicle, les gens tentent de fuir. Ce qui fait très désordre dans le bâtiment haut de gamme.
L'autrice va s'intéresser à Neomie, Jude et Tim, qui vont se retrouver à faire face à l'horreur alors qu'ils ne se connaissent pas et n'ont de prime abord rien en commun. Neomie, jeune actrice égérie de Selenium. Jude, jeune militante engagée pour l'écologie et les animaux. Et Tim, dont on ignore pendant une partie du texte ce qu'il faisait là lors de l'inauguration. Le périmètre se retrouve vite mis en quarantaine. Pourtant, en rejoignant la frontière, criant qu'ils ne sont pas infectés, on tente de leur tirer dessus. De quoi bien mettre dans l'ambiance cauchemardesque.
Qu'à cela ne tienne, ils vont profiter d'une suite gratuite, espérant demeurer là le temps que les choses reviennent à la normale. Bien sûr, les zombies n'aiment pas la lumière du soleil, pourtant ils doivent rester vigilants. Des sueurs froides et courses poursuites sont au goût du jour malgré tout, le temps d'atteindre un endroit sûr.
Les choses ne vont pas en rester là, vous vous en doutez bien. De nouveaux individus entrent dans l'histoire, Neomie est confrontée à la pure horreur, et Jude est tiraillée entre Neomie et Tim et devra faire un choix entre les deux. Car Tim se comporte bizarrement, puis il y a cet échange téléphonique. Les voilà donc qui empruntent des chemins différents, mais leurs routes sont entrecroisées, on s'en doute bien.
L'écriture jongle efficacement entre les points de vue de Neomie, Jude et Tim, se découpant en chapitres courts propices à l'action. De l'humour parsème les horreurs décrites, zombies obligent, et j'ai trouvé justes les interactions entre ces trois personnages si différents, mention spéciale pour le duo Neomie/Jude. De plus, l'autrice apporte une touche intéressante quant à la figure du zombie.
En effet, ici l'infection se trouve avoir une origine toute "naturelle", ce qui fait espérer l'obtention d'un remède rapide. Et au final, la "zombification" des personnes montre l'espèce humaine sous le joug de ses instincts primaires, se nourrir et se perpétrer. Ce qui contraste bien avec le décor doré, la sophistication cosmétique, le paraître, la notion de consumérisme, les réseaux sociaux... qui s'entremêlent à l'intrigue.
En bref : Aurélie Gerlach nous livre un one-shot coloré et rythmé, nous entraînant dans un Paris mondain métamorphosé par une infection qui transforme les personnes en zombie. Alors que Neomie, Jude et Tim vont faire face ensemble, le temps que les choses reviennent à la normale, les évènements vont s'enchainer et les séparer, les poussant à faire des choix divergents pour survivre et aller de l'avant. Ici, le zombie incarne les instincts primaires de l'être humain qui est confronté aux apparences qu'il endosse en société : l'image des réseaux sociaux, la beauté... Stress et action, saupoudrés d'humour, sont au rendez-vous dans ce récit qui vous fera retenir votre souffle !
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