Morgan of Glencoe, La dernière Geste - Troisième chant : Ordalie, Éditions ActuSF, collection Naos, 20 octobre 2021

Publié le par Maude Elyther

illustration de couverture par Benjamin "Zariel" Chaignon

illustration de couverture par Benjamin "Zariel" Chaignon

4ème de couverture

Vingt mois ont passé depuis l'arrivée de Yuri en Keltia et le couronnement de Louis-Philippe en France. La tension n'a cessé de monter entre les deux pays, malgré les tentatives des Ambassadeurs japonais et ottomans pour calmer les velléités belliqueuses du jeune Roi d'un côté et la punition commerciale des Keltiens de l'autre. Lorsque la situation dérape, Yuri réalise qu'elle est la seule à pouvoir, peut-être, éviter au monde de basculer dans la guerre. Reste à savoir si elle est prête à en payer le prix...

Avant-propos

En premier lieu, je remercie les Éditions ActuSF et Jérôme pour l’envoi de ce service presse papier. Ma chronique a mis du temps à arriver, pas parce qu’elle a été pénible à écrire ou traduit un retour négatif ou nuancé, non, pas du tout. J’ai accumulé du retard dans mes lecture et par la suite, un souci de santé a considérablement réduit mes activités.

J’ai eu le plaisir de rencontrer l’autrice aux Utopiales 2021 et m’excuse pour le retard de ma chronique.

Dans tous les cas, ce nouveau tome de la fabuleuse pentalogie de Morgan of Glencoe s’avère un tournant décisif tant dans l’intrigue que pour ses personnages !

Vous pouvez retrouver mes retours sur les tomes précédents :

Dans l'ombre de Paris

L'Héritage du Rail

Mots clefs

young adult – uchronie – fantasy – steampunk – fées – animaux – amitié – famille ­– liberté – ouverture d'esprit – tolérance – droits des femmes – barde – lgbtqia – genre – vivre ensemble – héritage – diplomatie

Morgan of Glencoe, La dernière Geste - Troisième chant : Ordalie, Éditions ActuSF, collection Naos, 20 octobre 2021

Mon retour

Si vous lisez cet article c’est sans doute que, vous aussi, vous avez craqué pour la pentalogie de Morgan of Glencoe, alors bienvenue !

En commençant à rédiger ma chronique, tout comme pour celle de l’opus précédent, j’ai peur de me répéter, de souligner de nouveau les valeurs et l’importance de ce récit engagé. Car tout cela représente le ciment de cette saga qui poursuit son bonhomme de chemin.

Pourtant, point de chemins ou de schémas répétitifs, tant sur la narration que sur les actions et la psychologie des personnages. En fil rouge, les thématiques de la tolérance et du vivre ensemble nous amènent dans ce tome présent à tirer les délicates ficelles de la diplomatie. En effet, alors que Keltia incarne un environnement aux airs utopiques, elle passe toujours pour barbare aux yeux de Louis-Philippe. Louis-Philippe devenu roi de France et dont le fiel envers « le pays des fées » ne s’est pas amoindri.

Morgan of Glencoe oppose ces deux figures, donnant un coup de pied à la fourmilière… rapprochant plus que jamais les deux pays à entrer en guerre.

Dans son pays d’adoption, Yuri a pris ses aises et s’est libérée de son identité de Princesse Japonaise. En France, des soldats français ont agressé Mistral et ses fils dans la gare, territoire neutre, où se rejoignent les Rames. Face à cet « accident » diplomatique, Yuri ne conçoit qu’une solution : elle ne voit qu’elle pour agir en tant que diplomate à la cour de Louis-Philippe. N’étant plus la Princesse d’hier, elle joue sur son nouveau visage et sur sa connaissance de la cour pour faire face à son ex fiancé et à Aliénor.

Si son passé tente de la rattraper par moments, Yuri fait face au rôle qu’elle a embrassé, elle ne veut pas que la guerre éclate, elle veut faire plier Louis-Philippe.

Au palais, elle fera la connaissance du diplomate ottoman, et retrouve son demi-frère, Ryûzaki, devenu diplomate japonais, épousant le rang qui lui revenait. Si tous trois sont d’accord sur le fait d’empêcher le conflit, ils auront à jouer avec leurs positions, le tempérament de Louis-Philippe et les pièges et coups que concoctent Aliénor.

En parallèle, nous suivons également les Fourmis, la Capitaine « embastillonnée », Ren dont la santé est inquiétante, Al et ses renards… Eux aussi doivent faire preuve de patience et d’une certaine discipline, comptant sur Yuri. On en apprend plus sur Onze, notamment avec quelques informations et un personnage issus de son passé.

Et en ce qui concerne notre chère Bran, en pleine « formation », elle fait des apparitions remarquées. Son amitié avec Yuri est réellement complémentaire et est toujours un plaisir à voir se déployer !

Quant au Prince Charles, le voilà qui donne à entendre sa voix et qui a accepté de se rendre en tant que diplomate français à Keltia, où il sait que sa mère se trouve en vie et en sécurité. Si lui aussi possède une image erronée du pays, y vivre lui ouvrira-t-il les yeux sur plus de possibilités ? Réponse dans le prochain tome…

L’ensemble des décors, des personnages et des relations installé pleinement via ses deux prédécesseurs, Ordalie dévoile ses cartes. Deux pays opposés par la liberté et l’ouverture d’esprit, se tenant jusqu’ici en chiens de faïence, jouent sur l’échiquier diplomatique au double enjeu. La paix ou la guerre.

Cet opus poursuit la lancée de la pentalogie, des personnages à la psychologie approfondie pour des personnalités attachantes, crédibles et vraies, ou quelques protagonistes que l’on va détester (coucou Louis-Philippe ^^). L’écriture et les descriptions, les scènes sont fouillées. Le style lyrique de l’autrice nous entraîne sans temps mort, distillant un riche panel d’émotions aux lecteurices. Morgan of Glencoe joue sur différents plans avec une belle galerie de personnages, sans jamais nous perdre, nous lasser ou nous ennuyer.

Et cette fin… qui crie déjà : à quand la suite ?

Morgan of Glencoe, La dernière Geste - Troisième chant : Ordalie, Éditions ActuSF, collection Naos, 20 octobre 2021

En bref : Ordalie constitue le 3ème tome de la pentalogie engagée et actuelle de la barde Morgan of Glencoe. Si dès le 1er opus, Dans l’ombre de Paris, se pressentaient les graines du futur, ici l’autrice ne va pas par quatre chemins pour nous amener sur la réflexion qu’elles sont entre nos mains, et plus que jamais. Comme Yuri, nous ne sommes pas prisonniers/prisonnières d’un moule, d’un statu. Parfois il revient à nous-mêmes de nous libérer, d’être la personne que nous sommes, de forger notre propre vie, d’affirmer et d’embrasser nos valeurs. N’est-ce pas d’ailleurs ce que réalise l’autrice en rédigeant cette saga qui n’a pas fini de faire parler d’elle ?

Découvrez, à petit prix, la réédition du 1er opus : https://www.editions-actusf.fr/a/morgan-of-glencoe/dans-l-ombre-de-paris_75887

Découvrez, à petit prix, la réédition du 1er opus : https://www.editions-actusf.fr/a/morgan-of-glencoe/dans-l-ombre-de-paris_75887

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