Arsène Lambrecht, Séance de spiritisme chez Madame Constantin, Éditions les Titanides, collection Éphyre, octobre 2022
couverture par LilieGraphiste
4ème de couverture
25 septembre, 1952.
Les enfants Constantin, troublés par ce qu’ils croient être des manifestations de leur père depuis l’au-delà, décident d’organiser une séance de spiritisme. Ils rassemblent alors une étrange compagnie entre les murs du château familial où réside leur mère, composée aussi bien d’amateurs de l’occulte que de fervents réfractaires à toute forme de surnaturel.
Mais tandis que la séance a lieu, de mystérieux événements se produisent, ébranlant les certitudes de chacun. Et rien n’ira en s’arrangeant lorsque, au beau milieu de la nuit, l’on découvrira le corps sans vie du médium...
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Séance de spiritisme chez Madame Constantin
25 septembre, 1952. Les enfants Constantin, troublés par ce qu'ils croient être des manifestations de leur père depuis l'au-delà, décident d'organiser une séance de spiritisme. Ils rassemblen...
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Avant-propos
Je remercie les Éditions les Titanides pour l’envoi de ce service presse de leur première publication !
Jeune maison d’édition de l’imaginaire dont le nom provient de la mythologie grecque, ses trois éditrices l’ont créée dans le but de faire voyager, de traverser le voile du réel, ou encore de frissonner, bref de faire vivre des aventures avec des récits marquants. Leur ligne éditoriale se décline en 6 collections : Éphyre (fantastique), Mnémosyne (fantasy), Astrée (science-fiction), Théia (steampunk), Céto (horreur) et Peitho (romance érotique).
Mots clefs
Enquête – huis-clos – fantastique – manoir – médium – séance de spiritisme – illusionnisme – meurtres – fantôme – style XIXème siècle
Mon retour
Premier roman
Séance de spiritisme chez Madame Constantin est le premier roman d’Arsène Lambrecht comme la première parution des Éditions les Titanides. S’il figure dans le collection Éphyre (fantastique), ce texte tient plus d’une enquête à la Agatha Christie, prenant plaisir à détourner notre raisonnement grâce à de nombreux éléments. Si bien que nous nous interrogeons constamment, changeant d’hypothèse. L’intrigue prend place en huis-clos, au château de Madame Constantin où ses deux enfants ont convié différentes personnes à assister à une séance de spiritisme, tenue par le célèbre médium Mrs Moonshine. Car ils veulent prouver que leur père, décédé cinq ans auparavant, hante les murs.
Galerie hétéroclite
Aussi c’est toute une galerie de personnages hétéroclites que nous introduit Arsène Lambrecht : médecin, prêtre, historien, journalistes, aventurière, le médium et sa jeune interprète, illusionniste, homme à tout faire du château et le trio des Constantin. Comme vous pouvez vous en douter, tous ne se connaissent pas, mais l’auteur a pris soin de modeler leur passé, leurs pensées. Nous les suivons ainsi depuis leur arrivée au château, emplis de questions, de curiosité, ou encore d’intérêt. Certains pourtant y viennent bon gré mal gré. Nous nous familiarisons avec eux, à l’affût du commencement de la fameuse séance.
Rien ne se passe comme prévu
Jusqu’à cet événement, nous savons qu’il va se produire quelque chose : l’apparition du fantôme de feu Monsieur Constantin, ou d’autres, la révélation de la supercherie du médium par l’illusionniste (qui est sur place pour constater du mensonge ou du réel don de Mrs Moonshine). Des phénomènes mystérieux ont lieu, néanmoins tous n’en sont pas témoins. Plus tard, tandis que certains cherchent à identifier les trucages ou la façon d'obtenir davantage de réponses, un meurtre est commis. Mort naturelle ou non ?
La découverte du corps met tout le monde au branle-bas de combat. Que ce soit la proximité de la mort, les doutes quant à une mort naturelle (suicide ou meurtre ?), l’impossibilité de joindre quiconque à l'extérieur à cause du téléphone coupé… et cet orage démentiel qui n’en finit pas de tomber sur le château. Et pourtant, alors qu’un indice est découvert puis son existence partagée avec une tierce personne, les invités comme les hôtes ne sont pas au bout de leurs peines, loin de là.
Classique, mais…
Avec un style proche du XIXème siècle, Arsène Lambrecht nous immerge dans une intrigue au premier abord classique : toute une galerie de personnages hétéroclites se retrouvent en huis-clos sous le même toit alors que de sombres phénomènes se perpètrent. Nous nous laissons plaisamment dérouter par les détails fournis au fur et à mesure par le biais des pensées des protagonistes. Nous cherchons un mobile, des liens… dans le cas d’un meurtrier humain. Tandis que si nous penchons pour l’existence d’un fantôme, quelle est la raison de ses actes, pourquoi tant de cruauté ?
Meurtrier humain ou non, nous penchons d’une idée à l’autre, alors que les événements s’assombrissent de plus en plus. Mais d’un côté comme de l’autre, vous vous ferez sans doute un peu berner malgré tout… Car au final, le surnaturel ajoute une nouvelle dimension au meurtre à la Agatha Christie ; c’était d’ailleurs bien l’intention d’Arsène Lambrecht.
Le surnaturel
Ce que j’ai trouvé intéressant c’est que meurtre et surnaturel se côtoient ; ainsi, en tant que lecteurices nous nous égarons plus loin dans nos réflexions, tout comme l’aura de mystère se trouve intensifiée. Sous le toit de Madame Constantin, certains personnages ne croient pas au surnaturel, d’autres oui, quand d’autres en fin ont un avis moins tranché.
N’oublions pas cet infernal orage qui fait rage au-dessus du château, un phénomène météorologique d’une amplitude exceptionnelle et dangereuse. Ses éclairs et grondements ponctuent les dialogues entre les personnages, tout comme ils malmènent les nerfs. Par moments, c’est un peu comme s’il était un personnage à part entière, qu’il confirmait ou menaçait. Dans tous les cas, plus la nuit avance et plus l’atmosphère devient oppressante, maléfique. À qui se fier pour pouvoir échapper à cet enfer ?
Tic-tac
Du début à la fin, les heures sont présentes. Illustrées en en-têtes de chaque chapitre, elles s’égrènent au rythme de l’intrigue. Parfois, le temps semble être suspendu, d’autres fois les tic-tacs incessants affolent le cœur et les esprits. Cette répétition visuelle fonctionne à merveille, puisque j’entendais le martèlement régulier des aiguilles au cours de ma lecture.
Le temps et l’orage : deux éléments parfaits pour une ambiance de meurtre et de surnaturel, vous en conviendrez, c’est-ce pas ?
Roman fantastique
Bien sûr Séance de spiritisme chez Madame Constantin est estampillé fantastique, mais j’espère que vous êtes bien équipé.e. : vous ne savez pas ce qui vous attend… Avec qui allez-vous vous allier ? À un.e journaliste, pour le sens du détail ? Au médecin, pour vous raccrocher au réel ? Au prêtre, pour éventuellement exorciser quelqu'un ? À l’homme à tout faire, qui connaît par cœur le château ? Au médium, qui affirme la présence de fantômes et qui est rompu à cet art de communiquer avec les défunts ? À l’aventurière, qui a déjà beaucoup vu à travers plusieurs pays ? À l’illusionniste, qui sera démêler les trucages ?
Attention toutefois, car poison, drogue, sabotage domestique, hallucination, illusionnisme et autres phénomènes étranges et dangereux peuvent sévir à tout moment…
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En bref : Séance de spiritisme chez Madame Constantin est un premier roman plaisant mêlant meurtre et dimension surnaturelle. L’atmosphère immersive va vous plonger dans le labyrinthe du château des Constantin : entre passé et pensées des personnages, l’intrigue ne sera pas aussi simple à démêler que de prime abord. Avec une galerie de personnages hétéroclites, des phénomènes de plus en plus sombres, quel est le mobile de cette rage qui s’abat, à l’image du terrible orage, sur les occupants piégés en huis-clos ?
À votre tour d’entrer dans ce Cluedo teinté de fantastique !
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